Qualité et compétitivité

Les recommandations du comité consultatif sur l’usage judicieux des médicaments ont permis à l’EQSP, qui assure, pour la filière, la gouvernance du dossier sur les antibiotiques, de se fixer une cible de réduction de 20 %, d’ici 2020, de l’utilisation globale des antibiotiques importants en médecine humaine.

La cible repose avant tout sur une approche personnalisée pour laisser à chaque éleveur et son vétérinaire le soin de trouver les solutions adaptées à sa réalité. L’EQSP demande d’utiliser les antibiotiques de catégorie 1 qu’en dernier recours et de viser principalement la réduction de l’usage des antibiotiques en prévention.

Plan de mobilisation

Afin d’atteindre cette cible, un plan de mobilisation et de sensibilisation pour l’ensemble de la filière porcine québécoise a été élaboré en octobre 2018, puis a été appuyé financièrement par le MAPAQ. Le plan comprend l’élaboration d’outils pour les éleveurs et les vétérinaires, des formations et une collecte de l’utilisation des antibiotiques sur 250 fermes en 2021.

Visites gratuites du vétérinaire

Dans le but d’aider les éleveurs, l’EQSP travaille sur plusieurs dossiers, notamment avec le MAPAQ, pour leur fournir un accompagnement personnalisé grâce au Programme intégré de santé animale du Québec. Cette nouvelle campagne PISAQ, en vigueur depuis ce printemps, permet aux éleveurs de bénéficier de visites gratuites de leur vétérinaire pour les aider à trouver des solutions afin de réduire l’utilisation d’antibiotiques.

La dernière année a été une année de transition entre le projet « Contrôle du SRRP : initiation d’une approche globale » et la nouvelle gouvernance sous l’Équipe québécoise de santé porcine (EQSP). L’objectif a été de solidifier les bases existantes, tant, sur le plan provincial, par la veille sanitaire provinciale (VSP), que, sur le plan régional, par les actions des groupes de contrôle (CLÉ ou réseaux), sans négliger les divers appuis financiers.

Les actions ont été concentrées sur les aspects suivants :

• Taux de 97 % des sites du Québec qui sont enregistrés, dont 86 % ont un statut à jour. Un tel taux de participation pour un programme volontaire de surveillance de maladies est un bel accomplissement;
• Augmentation de la couverture territoriale de surveillance du Québec par les groupes de contrôle, CLÉ ou réseaux santé;
• Poursuite des audits de biosécurité à la ferme. Près de 700 lieux audités à ce jour;
• Mobilisation de la filière dans la nouvelle gouvernance et dans la coordination filière par l’EQSP :
  • L’EQSP a entrepris les démarches en vue notamment d’adopter un plan pour les maladies endémiques, axé sur le SRRP, l’influenza et la biosécurité dans le transport.
  • Un nouveau comité des maladies endémiques porcines a été formé pour conseiller l’EQSP. Il est formé de représentants des éleveurs de porcs, du MAPAQ, de l’AQINAC, du CDPQ, de la Faculté de médecine vétérinaire, des groupes de contrôle et de vétérinaires.
• Dépassement de l’objectif des 400 lieux visités dans le cadre du projet pilote du Programme intégré en santé animale du Québec (PISAQ) du MAPAQ grâce aux 491 lieux visités à la fin mars;
• Mise en place d’un programme d’appui « projets spéciaux », visant à soutenir des initiatives collectives en lien avec la lutte contre le SRRP grâce à un appui financier des Éleveurs pouvant atteindre 30 000 $ par projet.

En 2018, l’épidémie de peste porcine africaine, qui sévissait en Europe de l’est depuis 2007, a franchi une nouvelle étape en arrivant en Chine et en Belgique. Cette maladie à déclaration obligatoire a des impacts majeurs sur le commerce des porcs et de la viande. Les Éleveurs de porcs, très préoccupés par cette situation, sont mobilisés au sein de l’EQSP pour minimiser les risques de son entrée et, en cas de contamination, être préparés le mieux possible.

Les Éleveurs sont toujours engagés contre la diarrhée épidémique porcine au sein de l’EQSP qui reste vigilante face à la maladie qui est toujours présente au Canada. Au Québec, un cas a été déclaré en mars dernier, alors qu’il n’y avait eu aucun cas depuis 2015. La surveillance auprès des abattoirs et des parcs de rassemblement continue, notamment par la réalisation de tests environnementaux.

Chaire de recherche industrielle du CRSNG en salubrité des viandes de l’Université de Montréal

L’appui financier des Éleveurs, 50 000 $ annuellement pour une durée de cinq ans (2017-2022), doit permettre à la chaire de poursuivre ses travaux, notamment sur l’équilibre digestif chez le porc et sur la recherche de solutions de rechange à l’utilisation des antibiotiques.

Chaire de recherche sur l’alimentation des porcs et des volailles : approche systémique pour un développement durable de l’Université Laval à Québec

Elle a pour objectifs d’étudier des ingrédients de rechange et des voies permettant d’optimiser leur utilisation et les performances des animaux, tout en réduisant l’impact environnemental et le coût de production. Les Éleveurs de porcs appuient financièrement la chaire à la hauteur de 50 000 $ annuellement pour cinq ans (2017-2022).

Chaire de recherche industrielle du CRSNG pour le bien-être des porcs de l’Université de Saskatchewan

Cette chaire vise à soutenir la filière porcine à l’échelle canadienne face aux nombreux changements en matière de bien-être animal. Les Éleveurs accordent un soutien financier de 25 000 $ par an pour une durée de 5 ans (2018-2023).

Swine Innovation Porc

L’organisation a été mise sur pied par les producteurs de porcs canadiens. La contribution financière des Éleveurs, en partenariat avec les autres provinces canadiennes, permet d’appuyer plusieurs projets à l’échelle canadienne. La contribution correspond à 2,5 cents par porc, soit près de 180 000 $ en 2018. Le budget annuel de Swine Innovation Porc, pour financer les 13 projets de la grappe porcine 3 qui ont débuté en 2018 et finiront en 2023, est d’environ 3,7 millions de dollars, incluant une subvention du gouvernement fédéral et des contributions de partenaires industriels.

Les projets soutenus portent principalement sur les thèmes suivants :

• Favoriser la santé et la biosécurité des élevages;
• Faciliter l’adaptation des entreprises aux nouvelles normes en matière de bien-être animal;
• Améliorer la rentabilité des élevages, notamment par la réduction des coûts d’alimentation;
• Poursuivre les efforts visant l’amélioration des pratiques d’élevage, particulièrement à l’égard de l’utilisation judicieuse des antibiotiques;
• Diminuer les odeurs et l’utilisation de l’eau.

Les Éleveurs sont notamment engagés au sein du comité recherche, développement et transfert de la filière porcine, composé de 16 membres provenant de tous les secteurs de l’industrie et relevant du Centre de développement du porc du Québec. Le comité procède actuellement à des consultations exhaustives des intervenants de la filière porcine pour définir les priorités de recherche et de développement de la filière québécoise.