Vers une nouvelle convention de mise en marché collective

Avril 2018

Dénonciation de la Convention de mise en marché des porcs

Juin 2018

Huis clos des délégués

Juin à octobre 2018

Négociation de la convention

Octobre 2018

Fin des négociations et signature d’un accord de principe

Novembre 2018

Arbitrage devant la Régie sur le prix

Janvier 2019

Audiences devant la Régie sur une demande de deux acheteurs

Avril 2019

Décision rendue pour la nouvelle Convention de mise en marché

Plan de soutien aux investissements

Les Éleveurs ont assuré un suivi continu de l’application du plan de soutien aux investissements auprès du MAPAQ et de la FADQ.

Lors des consultations prébudgétaires, en janvier 2019, auprès du cabinet du ministère des Finances, les Éleveurs ont réitéré l’importance d’avoir une application plus souple et plus efficace du programme afin de bénéficier pleinement de l’effet de levier.

En ce sens, les Éleveurs ont demandé d’abréger le délai de traitement des demandes de certificats d’autorisation environnementale et d’éliminer les lourdeurs administratives.

Sécurité du revenu

Les Éleveurs ont suivi de près les travaux menés par le Centre d’études sur les coûts de production en agriculture (CECPA) pour le renouvellement du modèle ASRA.

Tout en reconnaissant que l’étude menée par le CECPA respecte les règles méthodologiques prescrites, les Éleveurs considèrent que les résultats qui s’en dégagent ne sont pas représentatifs d’un secteur en santé et que la garantie de revenus qui en découle n’offre pas aux entreprises la marge dont elles ont besoin pour corriger la problématique de sous-investissement dans les infrastructures de production.

Dans ce contexte, les Éleveurs ont, dès le dépôt du rapport du CECPA, demandé à la financière agricole du Québec (FADQ) que des travaux additionnels soient menés afin de revoir certains paramètres qui ont été pris en compte dans la mesure des coûts de production d’un porc. En réponse à cette demande, la FADQ a convenu de confier des mandats complémentaires au CECPA qui porteront notamment sur la valeur des investissements dans un contexte de renouvellement normal des actifs et sur l’impact attendu desdits investissements sur les charges d’intérêts à moyen et long terme.

Dans l’attente que ces travaux soient exécutés, les Éleveurs demandent de reporter à une période ultérieure la date d’entrée en vigueur du nouveau modèle et ainsi d’annuler la réduction de couverture prévue au programme ASRA à compter du 1er janvier 2019. Ils proposent également au ministre de constituer un comité de travail qui aura notamment pour objectifs :

  • De dresser un portrait clair, rigoureux et consensuel des facteurs explicatifs du retard d’investissement dans la production porcine;
  • De proposer des solutions concrètes pour stimuler à court terme les investissements.

En juillet 2018, le ministre Laurent Lessard du MAPAQ a confirmé que le gouvernement provincial donnait son accord à ce que des modifications soient apportées au programme d’assurance stabilisation.

En suivi à cette annonce, le conseil d’administration de la Financière agricole du Québec a officialisé l’adoption de ces modifications :

  • En réponse à une demande maintes fois formulée par les Éleveurs, les contributions en promotion et en recherche seront réintroduites dans le calcul du revenu stabilisé à compter de l’année d’assurance 2019;
  • La mesure de modulation de la prime pour les entreprises de grande taille a été abrogée et remplacée à compter du 1er janvier 2019 par l’application d’une franchise de 4,40 $/100 kg sur les compensations ASRA versées aux entreprises de type naisseur-finisseur, comptant plus de 3 000 truies et produisant plus de 100 000 porcs par année.

De concert avec les autres productions sous ASRA, les Éleveurs ont demandé à la Financière agricole de revoir les règles d’arrimage entre le programme Agri-stabilité et le programme ASRA.

L’objectif poursuivi est que les compensations versées dans le cadre du programme Agri-stabilité ne soient pas retenues, en tout ou en partie, par le programme ASRA lorsque ces compensations découlent d’une situation externe aux risques des marchés comme une crise sanitaire dans le secteur porcin.

L’imposition de tarifs par la Chine et le Mexique sur les importations de viande de porc en provenance des États-Unis s’est immédiatement traduite par une réduction du prix payé par les abattoirs américains.

Cela a notamment mené le gouvernement américain à décréter une aide financière destinée à leurs éleveurs de porcs pour compenser les pertes subies en raison de cette dispute commerciale.

Puisque le prix payé aux éleveurs américains sert de référence pour fixer le prix que doivent payer les acheteurs québécois, les éleveurs de porcs du Québec ont également subi les impacts des disputes commerciales dans lesquelles sont impliqués les États-Unis. Pour combler le manque à gagner qui découle de cette guerre commerciale, les Éleveurs poursuivent leurs représentations pour que le gouvernement du Québec dégage une enveloppe budgétaire de 50 millions de dollars.

En 2018, les Éleveurs ont mené une étude auprès de 59 entreprises de type naisseur-finisseur en vue de connaitre leur coût de production. L’étude a porté sur les données de l’année 2017.

Les principaux constats qui s’en dégagent :

  • Le nombre de porcelets produits par truie en inventaire a stagné à environ 24 entre 2015 et 2017, tandis que les entreprises continuent à livrer des porcs de plus en plus lourds, atteignant 105 kg;
  • Les entreprises ont très peu investi au cours des dernières années en dépit de la réduction significative de leur taux d’endettement qui est passé de 60 % à 38 % entre 2013 et 2017;
  • À noter que 41 % des entreprises ont une relève identifiée, et que 83 % des entreprises, dans l’échantillon, ont déposé un projet dans le cadre du Plan de soutien aux investissements en agriculture du MAPAQ pour le bien-être animal.

Le rapport intégral ainsi qu’une fiche synthèse de l’étude du coût de production en 2017 sont publiés sur le site Internet des Éleveurs.

Le nouveau visage du SGRM

De nombreuses améliorations ont été apportées au Service de gestion du risque du marché (SGRM) pour le rendre plus convivial et performant :

  • Déploiement d’une nouvelle fonctionnalité permettant de créer des ordres ouverts de façon autonome à partir d’une section Web sécurisée;
  • Mise en œuvre des notifications courriel informant les participants des transactions effectuées dans leur profil au cours des 24 dernières heures;
  • Lancement de deux nouveaux outils d’aide à la décision, accessibles de la section Web publique du SGRM, permettant de consulter les données historiques des prix de fermeture des contrats à livraison différée (CLD);
  • Production de huit capsules vidéo présentant le SGRM, ses nouveautés et diverses notions reliées.

Services-conseils et
autogestion des risques

Dans l’optique d’offrir le service le plus complet possible, des actions visant à faciliter l’accès aux services-conseils en autogestion des risques seront mises en œuvre. L’ensemble des nouvelles fonctionnalités seront à la base d’une stratégie de promotion de l’utilisation du service.

 

Le SGRM dans des conditions de marché exceptionnelles

La forte hausse des marchés, en avril, a généré d’importants appels de marge qui ont pressurisé le SGRM. Afin d’honorer les positions prises par les participants et répondre aux besoins de la clientèle, un crédit additionnel a été obtenu. Toutefois, la poursuite de la hausse des marchés ainsi que la probabilité d’atteinte de nouveaux sommets ont contraint les Éleveurs à suspendre la prise de CLD, alors que la limite du crédit que l’organisation était en mesure d’y consacrer a été atteinte.

La situation fait l’objet d’un suivi rigoureux depuis la suspension de prise de CLD. D’intenses efforts sont déployés afin de libérer la marge de manœuvre qui permettrait de faire face à d’éventuels appels de marge et, dans la mesure du possible, lever la suspension de prise de CLD dans un cadre respectant les capacités financières de l’organisation.